Le temps d’une expo, la galerie La Tangente s’est transformée en une maison hantée. Grâce au travail de la plasticienne Marie Passarelli Laugier, pas moins de onze squelettes ont envahi ce lieu d’art contemporain situé au marché aux puces.
Mais que l’on se rassure, ils n’ont rien d’effrayant. Car plutôt que de se complaire dans un nihilisme désabusé, l’artiste marseillaise a choisi de rendre hommage... à la vie ! Portant des noms comme "Nicolo le Bricola" ou "Natacha la Glotte Rebelle", les Ritratti - Portraits, en italien - de Marie Passarelli Laugier dépeignent en réalité des personnes bien vivantes, qui ont eux-mêmes choisi l’étoffe de leur linceuil et les divers objets disposés à leurs pieds.
Le fétichisme latent de l’artiste se laisse alors deviner dans le sens d’un culte du présent et les individus représentés apparaissent comme ceux d’une communauté, à laquelle elle appartient et qu’elle "tente d’étudier à travers l’Histoire collective, l’anthropologie et l’histoire individuelle".
M.Ga.
A découvrir jusqu’au 9 mai du vendredi au dimanche de 10 à 14h à la Tangente, Marché aux puces, Hall des antiquaires, 130 chemin de la Madrague-Ville (15e).
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