Née à Fribourg/Allemagne en 1966, Marion Beckhäuser est diplômée de l’Ecole de Design de Bielefeld et vit aujourd’hui à Hambourg.
En tant que photographe indépendante, elle a collaboré à de nombreuses publications de la presse magazine allemande et internationale, dont notamment National Geographic, Geo, Geo Reise, Allegra, Stern, Economy, Max, Modern Living, Cosmopolitan, etc...
L’exposition « Proud to be Lakota : black hills are not for sale » représente l’aboutissement d’un travail photographique effectué avec les Indiens Lakota dans la réserve de Pineridge (Dakota du Sud/Etats-Unis), travail réalisé à l’aide d’une bourse de la Verwertungsgesellschaft Bild-Kunst :
Dakota du Sud, réserve de Pineridge : là où jadis vivaient les orgueilleux Indiens Lakota, une indescriptible dépression s’est posée sur le paysage comme un brouillard. Avec l’appropriation illégitime des Black hills par le général Custer, les Indiens de la plus grande tribu, les Oglala Sioux, avaient perdu non seulement leur époustouflante richesse naturelle mais aussi leur fierté. Fondé par Gerald Clifford, le mouvement « Black hills are not for sale » avait alors pour but de récupérer cette terre considérée comme sacrée ; mais lors de son décès, il y a quatre ans, le projet disparut avec lui.
Le style « gothique », à travers lequel les adolescents cherchent à forcer crainte et respect, est sans doute l’expression d’une forme de fierté. La grande majorité des Lakota vit aujourd’hui largement en dessous du seuil de la pauvreté, 85% sont sans emploi ; l’alcool, les drogues et la criminalité déstabilisent leur fragile équilibre. Et pourtant, des tentatives de retourner aux racines, de faire revivre histoire et tradition, sont constamment réitérées : il y a enseignement de la langue lakota, powwow, Danse du soleil et « sweat lodges » traditionnels. Et surtout, on voit de plus en plus d’autocollants arborant le slogan : « Proud to be Lakota » !
Marion Beckhäuser
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