Nicolas Mémain est né en 1974 à Bordeaux.
Il a fait 3 années d’études à l’école d’architecture de Bordeaux entre 1993 et 1996.
Expositions personnelles de peintures et sérigraphies :
2004 Galerie l’Autre Côté / Marseille
2003 École d’art LIMA / Bordeaux
Expositions collectives :
2004 Le Recycl’art / festival / Bruxelles
Salon Nocturne d’Art Contemporain / Marseille
Accrochage dans le hall du Théâtre du Merlan / Marseille
2003 Galerie Imbernon / le Corbusier / Marseille
Festival de l’art des lieux / Marseille
’Le Jugement Dernier’ / résidence à la Cité des Arts de la Rue / Marseille
2002 ’Grands et Ensembles’ / galerie On dirait la Mer / Marseille
Festival Petit-art-petit / Cité des Arts de la Rue / Marseille
’Tremplins’ / centre d’art du Château de Servières / Marseille
J’ai aimé dessiner des autoroutes, au crayon sur un bloc, des heures contemplatives dans la fureur des moteurs à explosion. Mais à donner à voir, je ne veux exposer que le travail de bureau le plus froid possible, alors voici la recette de la trichromie en trame de demi-teintes linéaires , ou comment je me passe du crayon.
Peu importe la prise de vue, d’après photo argentique ou numérique, coupure de presse si votre scanner n’est pas en panne. Il faut juste que le sujet soit moteur. Une fois l’image dans l’ordinateur, l’ouvrir sous Photoshop ®.L’image doit être en mode CMJN
Filtre / Atténuation / Flou Gaussien (ça lisse les trames)
Couches / Séparer les couches
sur couche noire : Tout Sélectionner - Couper
sur couche Jaune : Coller - Calques / Options de Calque / Mode de Fusion / Produit
Calque / Aplatir l’image
Image / Mode / Bitmap / Mode : Avec trames de demi-teintes... / Angle : 162 degrés, Forme : Droite
Image / Mode / Niveaux de gris
même traitement pour la couche Magenta, avec un angle de 108 degrés.
et pour la couche Cyan avec un angle de 45 degrés.
Si l’on fait Couches / regrouper les couches, on obtient la maquette du tableau.
Ainsi, avec trois images tramées, la jaune, la cyan et la magenta, j’arrive à faire un tableau.
Je vais à vélo à Hypercopie, en face du Lycée Thiers, en évitant les chantiers du tramway, une clé usb dans la poche. J’y imprime les 3 patrons. Au bureau, je les colle à la Spraymount sur des feuilles d’autocollant que je récupère dans les poubelles de découpeurs d’adhésifs pour vitrines publicitaires. Ce sont ces autocollants que je découpe au cutter. Il faut bien calculer la trame, assez fine pour avoir un rendu évocateur, assez lâche pour que ce que je considère comme un des derniers boulots manuels des pays développés ne soit pas considéré comme une activité pathologique. Comme liant acrylique, je me fais livrer du Primal AC 500 que je monte en émulsion avec du toluène. Pour avoir des magentas et des cyans translucides, je récupère les cartouches d’imprimante que l’on jette autour de moi, et je pompe les fonds d’encre à la seringue.
Nicolas Mémain