Marta Vrablicova est née en 1969 à Bratislava, Slovaquie.
Elle vit et travaille à Marseille.
Depuis son arrivée à Marseille, Marta Vrablicova fréquente le marché aux puces. Depuis sept ans, elle visite régulièrement cet univers clos, complexe, bigarré, si riche de ses propres lois et règles. C’est un peu sa vie, et tout en profitant du prix bas d’un légume ou d’un t-shirt, elle y va surtout parce que le marché aux puces est un monde d’artistes. Des artistes de la « chine », de la vente au baratin, du vent qui menace les parasols. Un monde de collectionneurs de ready-mades mal aimés. Un monde du design élégant en carton déchiré. Un monde d’artistes du quotidien. Un monde qui inspire Marta Vrablicova, artiste
attitrée. Armée d’une camera vidéo, d’un appareil photo, d’un micro, elle a sillonné les allées entre les stands pour s’y faire des très bons amis et parfois quelques ennemies. Elle s’émerge dans cette vie sociale si particulier.
Elle parle avec des anciens médecins qui font les poubelles du centre ville pour proposer leur butin sur une couverture par terre. Avec des immigrés qui lui racontent des histoires d’autres marchés invraisemblables de l’autre côté de la mer. Avec des brocanteurs plus rusés que leurs clients pourtant avertis. Elle vient tôt, elle reste longtemps. Quand les gens et leurs histoires sont partis,
Marta Vrablicova est encore là, méditant entre les cartons vides, les cintres tordus, les tas de détritus. Le cycle des objets, leur destin de rebut qui passe par une réincarnation en déchet désirable pour finir dans une benne à ordures, la fascine. La faculté de l’homme de s’entourer de choses, de les tripoter, de les acheter, de les vendre, de les jeter, de surnager parmi eux, la passionne.
Elle est à l’écoute de tous et de tout, et de temps en temps elle prend une photo, enregistre un bout de vidéo, un peu de son. Dans son œuvre, le documentaire filmé, le cinéma d’animation, le portrait photographique, le reportage se mélangent comme les choses et les gens un dimanche matin au marché aux puces. Le résultat de sa démarche est maintenant exposé à La Tangente, qui
elle même est située ... au grand marché aux puces de Marseille. Il y a comme une logique dans cette mêlée.
EXPOSITION INDIVIDUELLE :
1995 "Tomorrow Was Another Day", Galerie Le passage, Douai (édition)
EXPOSITIONS COLLECTIVES :
1999 ARIAP, Lille
Galerie La Friche La Belle de Mai, Marseille
1998 "Perspectives variables", Galerie L’atelier, Dunkerque
"Expose", The Zandra Rhodes Gallery, Rochester, U.K. (catalogue)
"L’atelier en œuvre", Médiathèque de Faches-Thumesnil
1996 "Le rendez-vous sous l’orme", Galerie Le regard sans cran d’arrêt, Dunkerque
1993 Pavillon PKO, Bratislava, Slovaquie
1992 Projet Istropolitana, Bratislava, CSFR (catalogue)
"Oriental Spirit in Contemporary Zürich Flats", Zurich, Suisse
1990 Exposition collective d’affiches, Bratislava, CSSR
PARTICIPATIONS :
1999 Vidéoformes, Clermont-Ferrand
1998 Festival vidéo, MAJT de Lille
Rencontres Hérouvile St-Clair
Instant Vidéo, Manosque
RESIDENCES :
1999 La Friche La Belle de Mai, Marseille
1998 Atelier Duende, Rotterdam, Pays-Bas
1993 Nottingham Trent University, U.K.
1992 Symposium, Moravany, Slovaquie
1991 Symposium, Namur, Belgique